Le n° 3 des géotechniciens français a racheté la société Verbeke, n° 1 belge de la spécialité, marquant ainsi une nouvelle étape de son développement à l’international. Mais pas seulement. Au passage, Géotec prend aussi possession d’un savoir-faire important en matière de solutions géothermiques sur sonde.
Après l’Afrique, la Belgique ! Le groupe français Géotec a annoncé l’acquisition du groupe belge Verbeke, avec lequel il a nombre de points communs. Fondée il y a 44 ans en tant que bureau d’études familial, Verbeke réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 9 M€ avec une centaine d’employés. Il est devenu le leader du marché belge dans le domaine des études géotechniques et environnementales ainsi qu’en matière de solutions géothermiques pour les bâtiments résidentiels et les grandes surfaces industrielles et commerciales.
Géotec réalise pour sa part un chiffre d’affaires de près de 50 M€ – en forte croissance depuis 3 ans – avec 450 collaborateurs. De la conception à la construction de matériels géotechniques jusqu’à
la réalisation d’études les plus complexes, Géotec a axé son développement depuis plus de 40 ans en tant qu’acteur totalement intégré : le groupe compte aujourd’hui 140 ingénieurs, dispose de 90 ateliers d’investigations in situ et de 5 laboratoires.
20 % de l’activité à l’export
L’opération belge intervient moins de 1 an après l’acquisition du sénégalais Sénélabo (50 salariés, 2 laboratoires et 7 ateliers de sondages), devenue Géotec Afrique, qui a pour vocation d’accompagner les projets d’infrastructure dans toute l’Afrique de l’Ouest. Elle marque la forte volonté d’internationalisation du groupe français, dont la couverture du territoire national est aujourd’hui avérée avec une vingtaine d’agences.
« Avec l’acquisition de Verbeke, le chiffre d’affaires de Géotec hors de France représente dorénavant plus de 20 % de notre activité globale », déclare Olivier Barnoud, président de Géotec, où l’on qualifie ce rachat d’étape intermédiaire dans le développement du groupe. En effet, la direction s’est fixée dans les 5 ans un objectif de 80 M€ de chiffre d’affaires, dont 30 % à l’international, par croissance externe ou organique.
Une forte complémentarité
« Des synergies techniques et commerciales importantes ont déjà été mises en évidence au profit des deux groupes, du fait de leur proximité géographique et leur complémentarité en termes d’offres de prestations géotechniques », souligne Olivier Barnoud. Parallèlement, le groupe français doit en particulier bénéficier du savoir-faire du belge en solutions de géothermie sur sondes. Ce dernier a acquis une expérience significative sur des opérations d’envergures : 130 sondes de 125 m pour le bâtiment de l’OTAN à Bruxelles, 175 sondes de 90 m pour un hôpital, également à Bruxelles. En juin prochain, Verbeke livrera d’ailleurs, à Rekkem, la plus grande réalisation géothermique du Benelux et l’une des plus importantes d’Europe, où il a notamment mis en place 516 sondes de 65 m. « L’objectif est de développer la géothermie sur sonde en France, l’une des énergies renouvelables les plus pérennes, continues et efficaces. Ce savoir-faire complète les compétences de Géotec en termes d’études environnementales de sites et sols pollués, études hydrogéologiques ou hydrauliques », relève Olivier Barnoud, dont la société profite à plein actuellement du déroulement Grand Paris Express qui lui fournit une activité géotechnique soutenue et permet d’élargir encore son champ de compétences. Dans le cadre de la ligne 16 du métro francilien, Géotec a ainsi été un des partenaires majeurs du puits d’essais d’Aulnay-sous-Bois, qui visait à comparer le comportement des étanchements par congélation et jet grouting dans les sables de Beauchamp.