Achevé en 1814, le pont d’Iéna se présente aujourd’hui sous la forme de trois ouvrages parallèles. L’ouvrage central est un pont en maçonnerie, fondé sur une centaine de pieux bois par pile, tandis que
les deux ouvrages latéraux constituent des élargissements en béton armé, habillés d’un parement extérieur en pierre. Mais des premiers tassements variant de 60 centimètres maximum et des fractures
de 1,5 centimètre sont apparus sur les piles centrales P2, P3 et P4.
Avant que la situation n’atteigne un niveau critique, la mairie de Paris a engagé des travaux de rénovation pour conforter ces piles par micropieux de 46 mètres de profondeur. Les travaux, d’une durée de huit mois, et d’un montant de 1,3 million d’euros H.T., sont confiés à Spie fondations. Les micropieux sont forés au travers de la maçonnerie des piles, nécessitant préalablement de la reprise en sousoeuvre en maçonnerie ainsi qu’un cerclage métallique sur deux et trois niveaux des piles. Sur le dessus du pont, les travaux consistent en la reprise en sous-oeuvre de trois des quatre piles de l’ouvrage d’origine, au moyen de 12 micropieux par pile qui reprennent chacun une charge unitaire de 325 tonnes. Ils sont ancrés à 46 mètres de profondeur et sont disposés entre les pieux bois existants.