L'ILE-DE-FRANCE ÉTUDIE LE POTENTIEL DE GÉOTHERMIE PROFONDE SUR UNE PARTIE DE SON TERRITOIRE  - <p>Copyright : BRGM</p>
21/05/2024

L'ILE-DE-FRANCE ÉTUDIE LE POTENTIEL DE GÉOTHERMIE PROFONDE SUR UNE PARTIE DE SON TERRITOIRE


Le BRGM, l’ADEME et la région Ile-de-France ont achevé la première phase d’une grande campagne scientifique afin d’identifier le potentiel de la géothermie profonde du sud et de l’ouest de la région francilienne, soit près de 1900 km2.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En région Ile-de-France, la géothermie profonde représente plus de 310 000 logements chauffés ; plus d’une cinquantaine d’installations et 400 000 tonnes de CO2 évitées par rapport à des chaufferies gaz. Mais ces 54 installations sont principalement développées au nord et surtout à l’est de l’Ile-de-France comme le montre clairement la carte en visuel. La géothermie profonde reste donc peu exploités au sud et à l’ouest du territoire.  

 

C’est donc afin d’évaluer le potentiel de développement de cette technologie sur ces deux zones que la région a lancé Géoscan il y a deux mois, une campagne de mesures scientifiques et menée avec l’Agence de la transition écologique (ADEME) IDF et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).  

 

Cette campagne combine différentes études géoscientifiques pour l’exploration d’un territoire de près de 1 900 km². Elle apportera des connaissances nouvelles nécessaires pour identifier les potentiels géothermiques et favoriser le développement de réseaux de chaleur alimentés par cette énergie durable et locale, en réponse aux objectifs nationaux et régionaux en matière de production de chaleur renouvelable.  

 

La première partie et la plus ‘visible’ de cette campagne d’exploration a donc consisté en l’acquisition de nouvelles données géophysiques, par le biais de camions vibreurs qui génèrent des ondes acoustiques ; celles-ci se sont propagées dans le sous-sol afin de l’imager. Les camions vibreurs ont sillonné le territoire durant plus d’un mois et demi, de nuit, entre Auvernaux (91) au sud et Jouars-Pontchartrain (78) à l’ouest jusque Montmorency (95) au nord.  

 

L’analyse et l’intégration des données qui ont été acquises et d’autres plus anciennes, issues majoritairement de l’exploration pétrolière dans les années 70-90, vont permettre de présenter des résultats intermédiaires destinés aux professionnels (services des collectivités et bureaux d’études) dès le second semestre 2024. Les résultats finaux sont attendus pour le second semestre 2025 et devraient ainsi favoriser le développement de la géothermie sur ce territoire.