La géotechnique est une science de l’ingénieur passionnante située à la croisée des chemins entre des disciplines
théoriques et expérimentales : géologie, mécanique des sols et des roches, mécanique des structures, hydrogéologie,
essais expérimentaux, techniques d’exécution, instrumentation, etc. Manipuler ces différentes disciplines requiert, d’une part, des bases scientifiques solides, d’autre part, une pensée critique et une capacité d’innovation permettant de tirer profit de l’expérience acquise sur le terrain. La formation en géotechnique, initiale ou continue, doit permettre de développer et d’entretenir cette double compétence.
LA FORMATION EN ÉCOLE D’INGÉNIEURS : ENSEIGNER LES FONDAMENTAUX ET SENSIBILISER SUR LEURS LIMITES PRATIQUES
En complément des enseignements théoriques de mécanique des sols et des roches, préparer les étudiants à relever les défis réels de l’ingénierie géotechnique oblige à les sensibiliser sur l’importance
d’une bonne caractérisation du sol, qu’il convient d’adapter, d’une manière rationnelle, au problème géotechnique rencontré. L’enseignement de la géotechnique doit également se positionner sur les modèles numériques dont l’utilisation a connu un essor important ces dernières décennies. Une
bonne maîtrise des concepts théoriques liés aux différents modèles de comportement et à la rhéologie des sols est alors un prérequis indispensable. L’attention devrait toutefois être attirée sur la difficulté
de disposer, dans la pratique, de tous les paramètres nécessaires pour alimenter ces lois de comportement : la réalisation d’essais mécaniques en laboratoire, aptes à caractériser le comportement du sol pour différents chemins de chargement et différents niveaux de déformation se révèle souvent incompatible avec la nature de certains terrains (ou tout simplement avec le budget ou les enjeux de l’opération). L’obtention d’une loi de comportement « intrinsèque » pour le sol apparaît alors illusoire.
La formation en géotechnique doit aussi éclairer sur les limites (pratiques) d’utilisation des concepts théoriques de mécanique des sols en lien avec la réalité des problèmes géotechniques :
LA FORMATION CONTINUE EN GÉOTECHNIQUE : PERPÉTUER, CAPITALISER ET INNOVER
La formation continue en géotechnique peut s’entendre de différentes manières : il peut s’agir, d’une part, de celle prodiguée aux ingénieurs tout au long de leur carrière, et, d’autre part, de celle que dispensent les ingénieurs euxmêmes.
Ces deux pans de la formation sont essentiels au sein d’une entreprise.
Cette démarche doit dans tous les cas répondre à trois objectifs :
LA FORMATION GÉOTECHNIQUE À TERRASOL
Leader reconnu dans le domaine de l’ingénierie géotechnique en France comme à l’international, Terrasol s’investit fortement dans les actions de formation, d’enseignement et de publication
scientifique. Animés par l’envie de transmettre et d’inspirer la passion pour la géotechnique, les ingénieurs et experts de Terrasol interviennent dans plus de 18 écoles et universités. En parallèle, en tant qu’organisme de formation, Terrasol dispense aujourd’hui près de 50 sessions par an avec plus
de 450 ingénieurs formés en 2023.
Les actions de formation proposées sont à la fois orientées vers la théorie et la pratique et couvrent l’établissement d’un programme de reconnaissances géotechniques, la modélisation numérique, l’utilisation des normes de dimensionnement, etc. Le lien entre démarche théorique et démarche empirique est particulièrement souligné de manière à donner aux ingénieurs le plus large éventail possible de méthodes permettant de concevoir les ouvrages : les méthodes de dimensionnement les
plus complexes ne sont pas toujours les plus appropriées et certaines méthodes apparemment rudimentaires peuvent s’avérer d’un intérêt certain pour couvrir les configurations courantes. Le mot
d’ordre est le suivant : rien de trop. La géotechnique fournit sans cesse des situations nouvelles. C’est un domaine dans lequel il est possible d’apprendre toute sa vie si on le souhaite. L’infinie diversité des sols et des roches en France, et dans le monde entier pour ceux qui travaillent à l’international,
ainsi que les enjeux actuels de société ne peuvent que renforcer ce sentiment.
Une liberté de réflexion formidable est alors permise à l’ingénieur géotechnicien.
Fahd Cuira et Sébastien Burlon
Terrasol