RENCONTRE AVEC UN STAGIAIRE

« Je suis arrivé en France en août 2017, à l’âge de 29 ans et j’ai obtenu mon titre de séjour français en 2020. Lorsque je suis arrivé en région parisienne, j’ai été accompagnateur bénévole pour l’association Emmaüs à Créteil (Val-de-Marne) ; puis manoeuvre dans le BTP à Créteil et de 2021 à 2023, j’ai été
commis de cuisine, mais toujours avec le secret espoir de pouvoir travailler un jour dans le domaine du forage, car ce domaine ne m’est pas inconnu. En effet, chez moi en Guinée, j’ai effectué la formation d’opérateur minier de Boké, et j’ai fait un stage pour la Compagnie bauxitique de Guinée (la CBG). Ce sont des expériences qui ont été très intéressantes et enrichissantes et je souhaitais en faire mon métier. Mais arrivé en France, je ne pensais pas pouvoir prétendre à intégrer une formation et/ou une entreprise de forage.
Il y a quelques mois, grâce à un conseiller d’insertion, j’ai appris qu’il existait une formation d’aide-foreur en géothermie de surface et j’ai tout fait pour pouvoir m’inscrire. L’expérience acquise en Guinée m’a également aidé à pouvoir obtenir cette formation. Les cours durent deux mois et demi, et
ont débuté mi-septembre. Nous ne sommes pas nombreux en formation– 9 personnes, donc c’est l’idéal pour apprendre. Les cours se déroulent du lundi au vendredi, de 8 h à 17 h environ, et sont découpés en 3 modules : situer la géothermie et caractériser le sous-sol pour une opération de forage en géothermie de surface ; réaliser un puits de forage et assurer la sécurité du chantier, la maintenance préventive ; et garantir la préservation de l'environnement.
Ce qui m’intéresse c’est la géologie des sols, le forage, d’acquérir les connaissances afin de pouvoir manoeuvrer une foreuse. La formation est dispensée par des experts en géothermie, en forage et
sondage de géothermie, et de la géotechnique, en maintenance des matériels, en sécurité chantier et environnement.
C’est un enseignement théorique et pratique en chantier-école avec une immersion en entreprise sur 5 semaines.
J’ai hâte !
Pour l’avenir, je souhaite vraiment travailler sur une plateforme de forage en France et à l’international.»