Située dans les Alpes-de-Haute-Provence, près de Digne-les-Bains, la Dalle aux ammonites - classée « Réserve naturelle », au sein du Géoparc UNESCO de Haute Provence - attire près de 30 000 visiteurs par an qui viennent observer cet affleurement unique au monde où plus de 1500 ammonites et de nombreux autres fossiles vieux de près de 200 millions d’années se sont installés.
Située dans les Alpes-de-Haute-Provence, près de Digne-les-Bains, la Dalle aux ammonites - classée « Réserve naturelle », au sein du Géoparc UNESCO de Haute Provence - attire près de 30 000 visiteurs par an qui viennent observer cet affleurement unique au monde où plus de 1500 ammonites et de nombreux autres fossiles vieux de près de 200 millions d’années se sont installés. Appuyée sur une falaise en calcaire inclinée de 20 m de haut, cette paroi de 300 m2 abrite 1550 ammonites fossilisées. Mais ce site naturel, exposé à l'air libre, était menacé.
En effet, à cause des intempéries, les plaques de fossiles se fissuraient et risquaient de se détacher. L'enjeu était donc de conforter cette dalle. Et pour arrêter les dégradations, le conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence, gestionnaire de ce joyau géologique pour le compte de l'Etat, a entrepris de le restaurer.
Titulaires du lot restauration, NGE Fondations et son sous-traitant, le bureau d'études géotechniques Terzatec, ont pris le temps de l'étude avant de démarrer le chantier. « Nous avons analysé l'ensemble du volume de la dalle et repéré les failles et discontinuités. Nous avons aussi réalisé des carottages supplémentaires pour des essais en laboratoire. Cela nous a permis de déterminer une méthodologie de confortement avec note de calcul justifiant la solution préconisée de clouer la dalle à la roche sous-jacente. Cela, en tenant compte de la position des fossiles et des fractures », explique Franc Chabbert, directeur de l'agence Paca de NGE Fondations.
Et après quatre mois de travaux, la Dalle aux ammonites est désormais maintenue à la paroi par 265 ancrages en acier. Pour forer aux profondeurs et diamètres préconisés sans provoquer de vibrations la fragilisant encore plus, l'entreprise a utilisé des perforateurs équipés d'aspirateurs. Le même soin a été apporté au ciment. Par exemple, celui injecté pour sceller les ancrages en acier a été formulé avec des matériaux locaux. Il devait être compatible avec la roche pour ne pas provoquer de réactions chimiques altérant le support et présenter la résistance mécanique voulue sans provoquer de gonflement. Ce volet du chantier s’est terminé avec la rénovation de la couche d'étanchéité et celle des réseaux d'eaux au sommet de la paroi ainsi que la purge du massif pour empêcher la chute de pierres.