Un atout pour les géotechniciens qui leur permet de développer un véritable partenariat avec la maîtrise d’oeuvre et la maîtrise d’ouvrage afin d’assurer l’optimisation et la pérennité des
ouvrages de leurs clients.
Plus de détails avec Serge Belperron du groupe Geotec.
Un exemple vécu récemment par l’agence Geotec Bordeaux qui s’est vu confier par la société Thales l’ensemble des missions d’ingénieries géotechniques normalisées pour le site de relocalisation de Thales à Mérignac (Gironde).
C’est courant juillet 2013 que Jean-Philippe Le Covec, architecte DPLG, et le BET Cetab de Bordeaux ont consulté plusieurs BET pour assurer une mission d’ingénierie géotechnique (mission G12 + G2 PRO) afin d’étudier de façon précise l’adaptation du projet aux contraintes géologiques du site. En effet, le futur Aeroparc prévu par le groupe Thales comprend des bâtiments usine et logistique de niveau RDC à R+2, fortement chargés de 1 500 à 2 200 kN par appui pour les zones à simple RDC, avec plancher bas et toiture-terrasse en béton à 3 600 kN par appui pour les zones en R+2, sur une emprise au sol de 32 000 m2 reposant sur un terrain très hétérogène constitué d’alluvions sablo-graveleuses à argileuses de compacité très variable et sur des faluns de Saucats très déstructurés (risque karstique).
Le cahier des charges établi par la MOE demandait également la prise en compte d’une solution variante par radier pour tenir compte des règles parasismiques avec des charges de l’ordre de 40 à
50 kN/m² pour les simples RDC, de 80 à 90 kN/m² pour les zones en R+2.
Courant août 2013, Geotec a établi son devis programme d’investigations permettant d’établir un modèle géotechnique précis et de proposer les solutions de fondation adaptées au projet et au
terrain. La phase G2 PRO reprenait le tableau de correspondance de Syntec entre le géotechnicien et la maîtrise d’oeuvre pour traiter à la fois les terrassements, les voiries, les dallages et les diverses solutions de fondations profondes par pieux, ou superficielles par radier.
Compte tenu de l’importance du projet (100 M€), et donc de la mission géotechnique à réaliser, de nombreux échanges techniques ont eu lieu avec le cabinet de maîtrise d’oeuvre Cetab de façon à
limiter au maximum les aléas géotechniques au début des travaux.
Ce n’est que fin septembre 2013 que le devis programme définitif a été validé par la maîtrise d’oeuvre.
La synthèse des reconnaissances réalisées (dans le cadre de la phase G2 AVP) a permis d’établir 4
modèles géotechniques types par zone de bâtiments selon le schéma présenté ci-dessous :
4 solutions de fondation ont été proposées avec prédimensionnement en mettant en évidence les
avantages et inconvénients de chacune d’entre elles :
Ces solutions ont été présentées à la maîtrise d’oeuvre et au maître d’ouvrage au cours de la réunion
de concertation prévue entre les phases G2 AVP et G2 PRO de la mission de conception G2.
Compte tenu de l’envergure du projet et de la part importante des fondations dans le coût d’objectif
du génie civil, la société Thales a demandé à Geotec de procéder à une approche des coûts et délais
des différentes solutions proposées en début de phase G2 PRO. C’est la solution de radier général sur inclusions rigides qui s’est avérée la plus économique tant en termes de délai (réduction de 35 %) que
de coût de travaux (réduction de 28 %) par rapport à une solution de fondation profonde par pieux ou
micropieux.
Les calculs menés par les ingénieurs de Geotec à l’aide du programme de calcul Foxta ont permis
de proposer dans le cadre de la mission G2 PRO une amélioration des sols en place sur une profondeur comprise entre 10 et 15 m avec des inclusions rigides de diamètre 320 mm selon un maillage global de 2.30 x 2.70 m resserré en certains endroits pour réduire les tassements.
Après approbation du rapport de la mission G2 par le maître d’ouvrage, Geotec a rédigé le CCTP des fondations et terrassements sur la solution de renforcement de sol retenue en vue de la consultation des entreprises de travaux (phase DCE). 5 entreprises ont répondu, avec parfois des variantes.
Dans le cadre de la mission G2 ACT, une analyse technique des dossiers remis a été réalisée par Geotec pour la partie terrassements et fondations avant l’audit des 5 entreprises durant une semaine
au siège de Thales. La comparaison des offres, tant sur le plan technique que financier, a permis
à Thales de faire son choix pour réaliser son projet. Le chantier d’inclusions rigides doit démarrer ce
premier trimestre 2015.
Geotec va procéder prochainement à la vérification des dimensionnements faits par l’entreprise
GTS retenue pour les inclusions rigides dans le cadre de son marché avec l’entreprise générale GA
de Toulouse.
Il apparaît donc clairement que le bon enchaînement des missions géotechniques de la norme NFP
94-500 de novembre 2013 a permis à la société Thales d’optimiser son système de fondation d’un point de vue technique et surtout économique.
Serge Belperron
Directeur commercial
groupe Geotec