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VALORISER, PROMOUVOIR ET FÉDÉRER - <p>Pour Olivier Barnoud, président de<br />l’UGS, l’implication dans le syndicat<br />était une évidence pour à son tour<br />contribuer à la défense et à la<br />promotion de la profession. © Géotec</p>
23/05/2024

VALORISER, PROMOUVOIR ET FÉDÉRER


Dans le cadre du projet de construction d’une piscine olympique, la communautéd’agglomération du Grand Dijon avait confié à Géotec une mission des étudesgéotechniques puis d’assistance technique pour s’assurer de la bonne exécution desouvrages géotechniques de l’opération « piscine olympique ».
L’étude préliminaire vise à fournir un rapport donnant pour lesite étudié un modèle géologique préliminaire, les principalescaractéristiques géotechniques et une première identificationdes risques géotechniques majeurs © Sogeo

Olivier Barnoud, président de Géotec, a pris la présidence de l’Union syndicale géotechnique (USG) voilà près d’un an. Passionné par les sciences de la terre et par la profession qu’il exerce, Olivier Barnoud est un homme engagé depuis toujours au sein de la profession. Avec l’ensemble des adhérents du syndicat, il souhaite contribuer au développement responsable du monde de la géotechnique.

Ingénieur de formation, Olivier Barnoud a d’abord fait ses armes au sein du bureau d’études de Bachy puis sur le terrain, chez Soletanche Bachy, pendant 10 ans, avant de rejoindre l’entreprise familiale Géotec créée par son père François Barnoud, en 1973. Fort de ses premières expériences, il l’intègre
alors en tant que directeur. Il a ensuite succédé à son père à la présidence du groupe où il oeuvre avec son frère Frédéric, directeur général de l’entreprise. « Géotec, dont nous avons fêté les 50 ans, a fortement grandi. Il a fallu le structurer pour le consolider et le forger au fil des ans pour qu’il devienne
le groupe qu’il est aujourd’hui. Nous réalisons un chiffre d’affaires de plus de 100 M€ grâce à nos 900 collaborateurs dans 6 pays et 40 implantations », décrit l’actuel président du groupe.


ENGAGÉ DÈS 2001

 

Lorsqu’il rejoint Géotec en 2001, Olivier Barnoud devient le représentant de l’entreprise au sein de l’USG. « J’ai aussi intégré le bureau géotechnique de Syntec dont j’ai assuré la présidence pendant 4 ans. »
Puis, après avoir oeuvré au sein du bureau de l’USG pendant 2 ans, il a été élu président en mars dernier pour un mandat de 4 ans. Cela ne fait aucun doute, Olivier Barnoud est un homme investi pour sa profession. « Il était évident pour moi de rendre ce que le syndicat avait fait pour la profession pendant des années. Depuis sa création en 1974, nombreux sont ceux qui se sont investis et ont porté des sujets ; à nous de faire vivre ce syndicat et de mener des actions. Il faut que chacun apporte sa pierre à l’édifice. C’est l’occasion pour moi d’être encore plus efficace. » Un engagement évident donc
pour le président de Géotec, malgré l’investissement que cela représente.
« J’y consacre une à deux journées par semaine. »


POURSUIVRE LE TRAVAIL ACCOMPLI


Olivier Barnoud poursuit le travail commencé par son prédécesseur Pascal Chassagne. « Cela fait plusieurs années que nous travaillons sur la raison d’être de l’USG, c’est-à-dire valoriser, promouvoir
et fédérer une géotechnique responsable. » Pour cela, le syndicat a commencé par se structurer en embauchant un délégué général, un projet souhaité depuis plusieurs années.
Francis Bertrand a ainsi intégré l’USG en juillet dernier. « Nous professionnalisons ainsi nos actions jusqu’alors menées uniquement par les dirigeants des entreprises. Grâce à notre délégué
général, nous allons être bien moins limités. »
OEuvrer pour une géotechnique responsable : un vaste programme devenu incontournable. « Nous sommes de plus en plus concernés au sein de nos entreprises, quelle que soit leur taille, par les enjeux de RSE. Toutes nos actions syndicales les prennent en compte. » L’USG a ainsi créé un groupe de travail sur le bilan carbone et sur les préconisations de la profession. « Nous souhaitons évaluer l’empreinte carbone de nos activités, mais aussi mesurer l’impact de nos préconisations sur les projets », détaille Olivier Barnoud.
L’USG travaille également sur d’autres sujets, tels que le digital et la durabilité.
Par ailleurs le syndicat mène d’importantes actions de recherches sur diverses problématiques d’actualité. « Nous travaillons beaucoup avec les ministères sur les enjeux liés au risque RGA [retrait-gonflement des argiles,ndlr] qui conduit à des milliards d’euros de sinistre chaque année. Notre objectif
est d’éclairer les politiques et les ministères afin qu’ils prennent les bonnes décisions pour réduire ce risque devenu un enjeu de société. »
Par ailleurs, le syndicat édite des recommandations.
« Nous avons élaboré différents guides de vulgarisation sur certains sujets qui aident nos adhérents,
mais aussi tous les acteurs ou donneurs d’ordres selon les sujets. » Au total, l’USG a une dizaine de groupes de travail actifs et d’autres se créent selon les besoins. C’est ainsi le cas en ce moment
d’un groupe qui oeuvre à la rédaction de recommandations sur la gestion de l’amiante environnementale. « C’est une responsabilité liée à la santé de nos collaborateurs. Le sujet est complexe et encore méconnu par beaucoup. Nous veillons à suivre l’actualité pour acculturer
l’ensemble de la profession aux enjeux. »

 

VERS UNE NOUVELLE RÉVISION DE LA NORME NF P94-500


Des missions nombreuses pour poursuivre le développement responsable de ce secteur porteur. Car, comme le constate Olivier Barnoud, le marché de la géotechnique se porte bien.
« Depuis plusieurs années la croissance moyenne se situe entre 5 et 10 % pour les entreprises. » L’USG a été moteur de la norme NFP 94-500 qui a permis de définir les missions géotechniques depuis près de 25 ans. « Elle nous a permis de nous faire progresser beaucoup et de limiter les risques géotechniques tout au long de la vie d’un projet. » Le syndicat a ensuite oeuvré aux différentes révisions qui ont eu lieu en 2006 puis en 2013. « Et nous devrions réaliser une nouvelle version en 2025. » Pour cette nouvelle révision, comme pour l’ensemble des travaux normatifs, l’USG ne travaille pas seule. « Nous avons mis en place un groupe de travail avec Syntec sur la normalisation en géotechnique : les investigations, les essais en laboratoire, les missions, les dimensionnements des
ouvrages ou encore les nouveaux Eurocodes. » Ainsi, les deux syndicats, très complémentaires, oeuvrent ensemble pour promouvoir et faire avancer la profession.
Pour le président de l’USG, la grande problématique actuelle de la profession, et commune à de nombreux corps de métiers, concerne le recrutement. « Notre profession manque cruellement
d’ingénieurs, de techniciens, mais aussi de sondeurs.
Et, sur ce dernier métier, aucune formation initiale n’existait. Nous devions tout faire de A à Z au sein de nos entreprises. C’est pourquoi, l’USG a créé, il y a quelques années un titre de “Sondeur en géotechnique” inscrit au RNCP ; nous avons créé une première formation au Greta de Montalieu-Vercieu dans le Nord-Isère. Outre les VAE de nombreux sondeurs déjà présents dans nos sociétés, une première formation de sondeur a vu le jour à Beaumont-de-Lomagne, avec le Greta Midi-Pyrénées, et plus récemment à Montalieu-Vercieu, en partenariat entre l’Unicem et le Greta Nord-Isère. Cela nous permettra de former entre 10 et 20 sondeurs chaque année. » Une initiative utile, mais encore bien loin de répondre aux besoins de la profession estimés plutôt à 200 nouveaux sondeurs à former chaque année. « Pour les formations d’ingénieurs et de techniciens, elles sont aussi largement insuffisantes et imposent à nos sociétés de compléter les formations initiales par des formations internes ou du tutorat. »


TOUTES LES ENTREPRISES SONT LES BIENVENUES


La profession de la géotechnique est très diverse et il est nécessaire de fédérer et regrouper les différents acteurs. « La profession regroupe aussi bien des groupes Internationaux que nationaux, que des bureaux d’études nationaux ou régionaux, mais aussi des TPE. L’USG a vocation à regrouper toutes ces structures indépendamment de leur taille et de leur activité. Ce qui nous rassemble, c’est la géotechnique. »
L’USG compte environ une soixantaine d’adhérents qui représentent une centaine de sociétés.

« Aujourd’hui nous menons des actions sur la partie sondeurs afin qu’ils soient encore plus
nombreux à rejoindre le syndicat. De nombreuses créations ont eu lieu ces dernières années et nous devons les inciter à nous retrouver pour qu’elles bénéficient de notre représentation », indique le président de l’USG. Parmi les arguments avancés pour les convaincre : l’importance de fédérer la profession, mais aussi partager les bonnes pratiques et bénéficier des veilles normatives. « Beaucoup de bureaux d’études géotechniques sont des petites structures. En rejoignant l’USG, elles bénéficient de la force d’une organisation nationale pour se faire entendre auprès des pouvoirs publics. Il est essentiel pour notre action que toutes les tailles d’entreprises soient représentées. » De plus, cela évite aux dirigeants d’être isolés.
Les deux assemblées générales annuelles ou encore le Salon Solscope, dont l’USG est un partenaire historique, sont ainsi l’occasion pour les adhérents de se retrouver et d’échanger, de créer des liens et de tisser un réseau. « Et parce que l’on a conscience que ce n’est pas toujours évident lorsque l’on
dirige une petite structure de la quitter pour se rendre à Paris, nous avons décidé d’organiser des réunions en région ouvertes à tous les acteurs de la profession pour aller à leur rencontre.
Deux sont déjà prévues cette année : nous serons à Nantes en juin et à Toulouse à l’automne. Notre objectif est de nous rapprocher de tous les acteurs et d’écouter leurs besoins et leurs attentes tout en présentant ce que l’on réalise déjà. », conclut Olivier Barnoud.


Maylis Roizard


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