L’heure d’une retraite méritée a sonné pour François Mayeux. La profession rend hommage à ce qu’elle doit à l’ancien
dirigeant d’ERG, notamment le bond salutaire en matière de
sécurité. Sébastien Gori, qui a repris les rênes d’ERG, dit de son prédécesseur qu’il fut un chef d’entreprise courageux, visionnaire et juste.
François Mayeux a rejoint ERG en 1983. À sa création, en 1976, l’entreprise a pour coeur de métier la géologie, puis très rapidement la géotechnique. Au début des années 1990, face aux problématiques de sites et sols pollués qui commençaient à limiter l’utilisation et l’aménagement foncier, l’entreprise a diversifié son activité. En s’appuyant sur son expertise en techniques d’investigation des sols, en géologie et en hydrogéologie, elle a alors accompagné le développement de ces disciplines nouvelles en s’entourant de spécialistes.
Parallèlement, François Mayeux a oeuvré plus de 30 ans à l’USG, partageant avec ses confrères les valeurs qu’il a fait vivre au sein d’ERG : honnêteté, rigueur, esprit d’initiative. Successivement secrétaire général, vice-président et président de 2012 à 2014, il a renforcé l’action 100 % bénévole de l’USG en se faisant épauler par sa collaboratrice, Christine Butigieg. Tous deux ont apporté au syndicat leur rigueur et leur sens de l’organisation.
« À la fin des années 2000, notre profession était confrontée à des taux d’accidents mortels importants. En tant que président de l’USG, j’ai un jour reçu un courrier du ministre du Travail m’alertant sur ces taux graves », témoigne Pascal Chassagne, président de l’USG. Nous avions déjà lancé les travaux d’une commission sécurité, mais François a été un véritable catalyseur. Il avait pris ce sujet à bras-le-corps au sein de son entreprise depuis 2001. Il maîtrisait ce que signifiait l’évaluation des risques professionnels sur chaque poste. Il avait eu l’occasion de définir précisément les consignes de sécurité et les moyens de prévention correspondants. Il était dans une démarche d’amélioration constante pour assurer la protection et l’évaluation des risques de ses équipes. La sensibilisation de ses collaborateurs vis-à-vis de la sécurité sur les chantiers était au coeur de ses préoccupations », poursuit Pascal Chassagne, en ajoutant : « Sous l’influence de François, de son dynamisme, les gens ont parlé vrai et ont travaillé ensemble. Ils ont mis cartes sur table. Nous avons financé sur les deniers de l’USG l’accompagnement par Dekra et bénéficié des conseils des Carsat et de l’INRS, l’organisme public de santé et sécurité au travail pour rédiger notre Document unique. Cela nous a conduits à modifier nos pratiques professionnelles, à adopter par exemple des “systèmes dégradés” dans la rotation des machines pour que la machine tourne à faible régime pendant les phases de manipulation. »
Depuis, François Mayeux a passé la main de la Commission à Jean-Baptiste Gress, lui-même récemment relayé par Anne-Charlotte Sannier. L’USG garde en ligne de mire une réduction constante des taux d’accidents au sein des entreprises de la profession.
François Mayeux aura également été l’un des membres fondateurs du comité géotechnique Syntec Ingénierie, membre de la commission de normalisation de la norme NF P 94500 en 2006 et 2013 et instructeur de l’Opqibi depuis 1992.
Frédérique Lebon
GÉOTECHNIQUE FORAGE FONDATIONS FORAGE D'EAU ESSAIS
M² EXPOSITION INTÉRIEURE
6000
EXPOSANTS
190
M² EXPOSITION EXTÉRIEURE
1 500
PARTICIPANTS
3000