L’ambition du pôle Avenia est de rassembler tout l’écosystème des géosciences, en incluant les techniques qu’elles utilisent : les logiciels, les équipements, les forages, etc. Labellisé pôle de compétitivité en 2010, dans la catégorie « écotechnologies »,
ses 3 filières historiques étaient le pétrole et gaz, la géothermie, le stockage souterrain. Fin 2018, 3 nouvelles filières ont à leur tour adhéré au pôle Avenia : les mines et carrières, la géotechnique, via l’USG, et l’hydrogéologie.
Pascal Chassagne, président de l’USG et, à ce titre, nouvel administrateur du pôle, commente cette adhésion : « Le monde des géosciences était incomplet ». Cette association évoque pour lui « l’union des métiers de la géologie des grandes profondeurs avec la géologie de subsurface. C’est la rencontre des pétroliers qui vont jusqu’à moins 2000 m, des géothermiciens qui vont au-delà des 100 m, avec les géotechniciens pour qui la profondeur commune se situe sur la tranche des 0-30 m, les rares incursions à 70-80 m restant des exceptions… »
Jérôme Porfirio, le directeur du pôle Avenia, explique que cette ouverture résulte de deux élans convergents :
d’une part, les partenaires académiques tels l’ENSG de Nancy et Mines ParisTech pressaient le pôle de rassembler en son sein l’écosystème complet des géosciences ; d’autre part, un nombre important d’adhérents avaient développé des technologies adaptées à des travaux plus proches de la surface et avaient besoin de plus d’échanges avec les professionnels de la subsurface. Les équipes du pôle Avenia ont rencontré les représentants des organisations professionnelles de ces différentes filières que sont l’USG, l’Unicem, l’A3M, etc. Les différentes parties ont reconnu qu’elles étaient complémentaires, non concurrentielles, et qu’elles avaient toutes intérêt à se retrouver au sein du pôle.
La vocation du pôle Avenia est de permettre de casser la logique de silos entre ces personnes qui n’ont pas l’habitude de se côtoyer, alors qu’elles sont issues de filières proches et qu’elles ont des métiers et des compétences communes. L’enjeu majeur pour le pôle Avenia étant l’innovation, ce frottement de filières propice à l’innovation s’avère indispensable.
Par exemple, les systèmes de gestion de bases de données, de numérisation d’images de carottes, développés par les pétroliers peuvent servir à la géotechnique. Ou encore, en sismique, un système conçu par l’un des adhérents du pôle Avenia pour permettre une interprétation rapide des données pourrait permettre de limiter les coûts de certaines investigations de subsurface.
Différents savoir-faire et technologies sont ainsi transférables, à condition de les connaître. C’est ce type de synergies, de rencontres, que le pôle Avenia souhaite faciliter.