Partager

Tête d'affiche

NICOLAS WALBRECQ : LA GÉOTECHNIQUE AU SERVICE DES GRANDS PROJETS EST PASSIONNANTE - <p>Pour Nicolas Walbrecq, les échanges<br />entre professionnels sont toujours<br />enrichissants d’où son implication au<br />sein du CFMS Jeunes.</p>
20/03/2025

NICOLAS WALBRECQ : LA GÉOTECHNIQUE AU SERVICE DES GRANDS PROJETS EST PASSIONNANTE


Le projet de la ligne 15 ouest-sud, sur laquelle travaille Nicolas Walbrecq en cemoment, est composé de nombreuses couches géologiques.
La construction du tunnel du Femern est exceptionnelle et a valu de se questionnersouvent.
Lors du chantier du barrage deSambagalou au Sénégal, il a éténécessaire de réaliser d’importantesétudes géotechniques préalablescomme en témoigne cette carothèque.
Parmi les chantiers marquants auxquelsa contribué Nicolas Walbrecq avecVinci Construction Grands Projets, celuidu tunnel de Femern, dont on voit icil’usine de préfabrication.
Nicolas Walbrecq a eu l’occasion de travailler sur de nombreux projets à l’étranger,comme ici en Colombie.

Avant tout Nicolas Walbrecq est fasciné par le génie civil et ces aspects concrets de la construction sur et sous terre. Mais, au travers de son expérience professionnelle, il a découvert la géotechnique sans laquelle aucune infrastructure ne pourrait se réaliser et cette alliance des deux est pour lui une pépite.

Nicolas Walbrecq, 32 ans, ne s’est pas orienté dans l’immédiat vers la géotechnique.
En effet, il effectue dans un premier temps des études d’ingénieur à l’École centrale de Nantes avant de partir au Chili pour se spécialiser en ingénierie dans le génie civil, un domaine qui le passionne. Ce double cursus lui a permis d’acquérir des connaissances très complémentaires. « En France, on apprend beaucoup de “soft skills”, indispensables ensuite dans le milieu professionnel.
Et les études comprennent également des stages d’immersion en entreprise. À l’inverse, au Chili, les
études se composent essentiellement de cours appliqués et peu de stages. De plus, étant un pays très soumis aux aléas sismiques, cette partie est plus poussée dans l’enseignement. J’ai eu la chance
d’obtenir ce double diplôme qui m’a apporté des connaissances additionnelles. » Par ailleurs, cette expérience à l’étranger a apporté bien plus à Nicolas Walbrecq. La pratique de la langue espagnole, en plus de l’anglais, mais aussi une ouverture à d’autres cultures, au sens large du terme. « Je pense que
cela a contribué à ma facilité à travailler en équipe et à m’adapter selon les groupes et les situations. »

 

DES MISSIONS À L’INTERNATIONAL


Et ce double diplôme lui a également ouvert des portes. En effet, à son retour en France en 2017 à la fin de ses études, Nicolas Walbrecq intègre Vinci Construction Grands Projets. « Nous travaillons sur de grands projets d’infrastructure principalement à l’international. » Ainsi, pendant un peu plus de 6 ans, il oeuvre au sein du bureau d’études géotechnique sur la conception des ouvrages.
Il a alors l’occasion de travailler sur des projets très intéressants, soit en phase d’avant-projet, soit en phase de chantier.
« Pour n’en citer que quelques-uns, j’étais au sein de l’équipe qui a travaillé sur la conception de la station Nasser de la ligne 3 du métro du Caire. J’ai ensuite participé aux études de sols préalables
pour le barrage de Sambagalou au Sénégal. Nous avons réalisé alors des études en plein coeur de la brousse, c’était assez incroyable. » Puis, Nicolas Walbreq a pu travailler sur la phase exécution du projet du tunnel du Femern, un tunnel qui va permettre de relier l’Allemagne au Danemark. Celui-ci
est construit selon le même principe que celui d’Øresund qui connecte la Suède au Danemark. Il s’agit d’un tunnel immergé réalisé avec des caissons en béton préfabriqué. Si la technique n’est pas étrangère pour Vinci, l’ampleur est quant à elle inédite puisque, long de 18 km, ce ne sont pas moins de 89 caissons qui devront être fabriqués puis immergés et assemblés à 40 m sous la mer. « Ce projet a marqué un tournant dans ma carrière, indique Nicolas Walbrecq. Je pense pouvoir dire qu’il y a un avant et un après, tant les défis techniques étaient nombreux et les échanges enrichissants autour de techniques très nouvelles et questionnées ».


UN PROJET EN CONCEPTION RÉALISATION


Si ces expériences à l’étranger se sont révélées très intéressantes, lorsque Nicolas Walbrecq a eu la possibilité de travailler en région parisienne il a saisi cette opportunité. « Je n’ai pas changé
de division, mais j’ai eu la possibilité de contribuer au projet de la ligne 15 ouestsud. Je suis dans l’équipe “Géotechnique et auscultation”. » Une nouvelle mission avec de nouveaux défis. « Je souhaitais découvrir de l’intérieur la vie de grands projets et suivre un chantier des études préliminaires jusqu’à la réception, avec justement cette phase où le projet se réalise et prend forme. Celui-ci en plus est à côté de chez moi ce qui me permet d’avoir un équilibre avec ma vie personnelle.
On a rarement l’opportunité de chantiers de telle ampleur à côté de chez soi ! »
Ce chantier lui permet de découvrir d’autres contraintes et de participer à la planification. Par ailleurs, l’organisation est un peu différente, car le groupement Intencités 15, dont Vinci Construction Grands Projets est mandataire, comprend à la fois des entreprises de construction, des maîtres d’oeuvre et
des architectes, et il est chargé à la fois de la conception et de la réalisation. « Ce type de projet Design & Build est régulièrement employé à l’étranger, mais inédit en France, notamment à cause
de la loi MOP qui définit la gestion et le partage des risques. » Une approche  commune dans la phase d’offre qui a pour objectif d’anticiper un maximum les risques et de mutualiser les moyens.
Car cela implique également une gestion des risques entièrement portée par le groupement. « Toutefois les premiers mois, il a fallu que chacun prenne ses marques et prenne la mesure des limites
de son rôle. C’est un travail collégial où chacun permet à l’autre d’avancer, mais sans empiéter sur ce qui n’est pas de son ressort. »


CARTOGRAPHIER POUR LIMITER LES RISQUES


Sur ce chantier qui consiste à concevoir et réaliser 14 km de tunnels, 5 gares souterraines et 16 ouvrages de service, il s’agit pour l’équipe dans laquelle travaille Nicolas Walbrecq de déterminer
dans un premier temps les impacts géotechniques du projet. « Nous devrions avoir 3 tirs de tunneliers et 5 gares avec des soutènements en parois moulées jusqu’à 60 m de profondeur. Il s’agit de
considérer les impacts de ce chantier, tant d’un point de vue logistique que géotechnique d’autant plus que nous travaillons dans une zone très urbaine. Il faut que nous essayions de limiter au maximum les désordres et les impacts que ces travaux peuvent causer sur les bâtis avoisinants. »
Le défi est de taille. En effet, le tracé de la ligne traverse une dizaine de couches géologiques différentes. « Au départ, nous travaillons dans la craie blanche qui est très particulière. Heureusement
on s’écarte assez rapidement de la Seine pour monter dans le coteau de Saint-Cloud. Nous traverserons également des zones argileuses et d’autres sableuses. Il est important à partir de là de caractériser précisément chaque couche géologique afin de définir la meilleure façon de les travailler ensuite. » Pour ce faire, l’équipe a procédé aux études géotechniques afin de compléter la base de données déjà présente et minimiser les risques géotechniques le long du tracé. « Sur certaines zones, nous avons réalisé des carottages et à d’autres endroits des essais spécifiques (cross-holes, CTP sismiques, pressiomètres très haute pression, etc.) pour aller le plus loin possible dans les modèles géotechniques. » Une campagne d’investigation qui aura duré un peu plus de 1 an.
« Maintenant, on fige dans le marbre afin de minimiser les risques géotechniques. » Sur certaines parties où les travaux ont bien avancé, des capteurs sont en place afin de mesurer en temps réel
les impacts et de pouvoir réagir rapidement avant qu’un problème ne se pose.
« Nous avons mis en place un protocole d’auscultation sur les gares et travaillons sur les auscultations futures (tunneliers). Ces protocoles et ces osculations évoluent au fil des travaux. » Ainsi, pendant
les 6 années encore à venir, l’équipe conservera un oeil sur les travaux et leurs impacts et analysera ensuite les éventuels imprévus.


ÉCHANGER ENTRE PROFESSIONNELS


L’un des aspects que Nicolas Walbrecq aime dans cette profession, et qui est pour lui indispensable, ce sont les échanges et l’apport mutuel des connaissances. Aussi lorsqu’il a commencé sa carrière au sein de Vinci, Zoubaida Gilbert, responsable du pôle géotechnique chez Vinci Construction
Grands Projets, l’a encouragé à participer aux conférences et journées techniques organisées par le CFMS (Comité français de mécanique des sols et de géotechnique). « Au fil du temps j’ai tissé des liens avec de nombreux collègues.
Et je suis aujourd’hui le représentant du CFMS Jeunes à la commission scientifique et technique du CFMS. C’est un rôle très intéressant et enrichissant. »
Créé en 2018, le « CFMS Jeunes » est un groupe de travail du CFMS constitué de jeunes ingénieurs géotechniciens, membres du CFMS, venus de tous les horizons du métier : entreprises, ingénieries,
monde académique (enseignement, recherche scientifique et appliquée), établissements publics de
l’État, etc. L’objectif principal du CFMS Jeunes est de mettre en avant le potentiel que peuvent apporter les jeunes géotechniciens pour promouvoir la géotechnique en France et à l’international, et établir des relations solides avec ses différents acteurs.
Pour Nicolas Walbercq, s’investir de la sorte dans la profession permet non seulement de confronter ses idées avec d’autres professionnels, mais aussi de promouvoir la profession et de la démystifier
auprès des différents publics. « Et ce groupe de jeunes est une très bonne chose pour intégrer le CFMS. Cela permet de partager des expériences, sans les retenues que l’on pourrait avoir avec les autres membres, car nous sommes tous mus par la même volonté : minimiser les risques. »

 

ET APRÈS ?


Difficile de se projeter dans l’avenir, surtout lorsque l’on travaille sur un projet comme celui de la ligne 15 ouest-sud. Mais Nicolas Walbrecq ne cache pas ses ambitions et son envie d’aller de l’avant.
« Je ne sais pas où je serais ensuite, si j’évoluerai davantage côté recherche ou côté construction. Mais, une chose est sûre, j’ai la chance d’être au sein de Vinci Construction qui me donne l’opportunité
de pouvoir évoluer et diversifier mon travail. »
En effet, en 2023, il a ainsi pu intégrer en parallèle de ses activités Leonard, la plateforme de prospective et d’innovation du groupe Vinci. « J’ai ainsi essayé avec Alice Hennion, du pôle concession, Armelle Langlois, de la division Construction, et Romain Nicolas, de Dodin Campenon Bernard, de mettre au point un projet de géothermie concessive. » Une alternative intéressante d’un
point de vue environnemental, mais qui a un coût supérieur à un chauffage traditionnel. « Chez Vinci, nous avons tous les maillons pour mettre au point ce projet de géothermie concessive où des investisseurs financent les installations et se rémunèrent ensuite sur les concessions et les équipes pour réaliser ces projets, des foreurs à ceux qui gèrent l’énergie. Nous avons donc commencé
à travailler sur le business model, notamment sur la partie commerciale et les leviers juridiques à lever. C’était très enrichissant. Ensuite, j’ai dû cesser pour me consacrer pleinement au projet du Grand Paris, mais toujours est-il que cela illustre bien l’écoute dont on dispose au sein du groupe pour pouvoir
évoluer dans sa carrière et ses projets », conclut-il.


Maylis Roizard


LAISSER UN COMMENTAIRE


Veuillez cliquer sur le carré vert
Cette vérification a pour but
de bloquer les robots diffuseurs de spam.

Les champs marqués d'une * sont obligatoires


Conformément à la loi « RGPD », vous pouvez exercer votre droit d'accès aux données vous concernant et les faire rectifier en contactant : cuvillier@rpi.fr

GÉOTECHNIQUE                   FORAGE                   FONDATIONS                   FORAGE D'EAU                   ESSAIS

 

 

 

M² EXPOSITION INTÉRIEURE

6000

 

 

EXPOSANTS

190

 

 

M² EXPOSITION EXTÉRIEURE

1 500

 

 

PARTICIPANTS

3000

 

 

 

© 2016-2025 Solscope