En aval du village, au lieu-dit « L’Ile-Falcon », entre Vizille et Séchilienne, sur la rive droite de la Romanche, se trouvent les Ruines de Séchilienne. Il s’agit d’une zone active d’éboulements du mont Sec, qui forme l’extrême sud de la chaîne de Belledonne.

Cette zone forme un couloir d’éboulement actif depuis plus de vingt ans, à l’origine de fréquentes chutes de blocs sur la RD 1091 passant en pied de versant. Les différents scénarios d’éboulements donnent un volume de 3 millions de m3 qui se détacheraient de la montagne en une ou plusieurs fois d’ici quelques années. Ce mouvement de grande ampleur formerait un « barrage naturel » dans la
vallée, constituant à son tour une menace si celui-ci venait à céder sous l’effet de l’érosion rapide. Autrement dit, la rupture de ce « barrage naturel » provoquerait une catastrophe pour les populations,
les infrastructures et les industries situées en contrebas.
Le site, sous la haute surveillance du CETE, montre une constante augmentation des vitesses de déplacement des blocs rocheux sur la partie la plus active (zone frontale). Ainsi, diverses parades
ont été mises en place dès 1986 : déviation routière, merlon de protection…

Soucieux du risque majeur, le conseil général de l’Isère a prescrit une solution plus radicale en décidant d’une déviation sur le versant opposé, établissant donc un nouveau tracé sécurisé de la RD 1091 qui se situera désormais au-dessus du niveau de l’éboulement — quand celui-ci aura lieu.
Pour la réalisation des travaux, des phases de terrassement et de confortement s’enchaîneront afin
de descendre une paroi clouée sur près de 50 mètres de hauteur.

Alban Nicolini, responsable de secteur injection/
comportement chez GTS.