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UN SOUTÈNEMENT AD HOC POUR UN NOUVEAU QUARTIER RÉSIDENTIEL - <p>L’équipe du chantier de Sainte-Adresse : les 4 personnes qui ont réalisé la pose<br />et 2 encadrants.</p>
19/07/2021

UN SOUTÈNEMENT AD HOC POUR UN NOUVEAU QUARTIER RÉSIDENTIEL


NGE Fondations intervient sur un chantier de confortement et de fondation dans le cadre d’une opération immobilière à
Sainte-Adresse, une commune résidentielle limitrophe du Havre en Normandie. À cette occasion, l’entreprise met en place
son procédé de soutènement : la paroi AD/OC.

Ce chantier se situe dans une banlieue résidentielle où un programme immobilier de 46 logements haut de gamme doit voir le jour. « Pour construire cet immeuble, une fouille importante doit être réalisée ; sur 28 m de dénivellation. Pour conforter le talus en limitant l’emprise au sol, nous avons proposé une paroi clouée en parement matricé.
Nous avons mis au point cette solution il y a quelques années, et nous l’avons utilisée sur plusieurs dizaines de chantiers de travaux publics, et récemment d’urgence, mais c’est une première dans cette région et pour ce type de chantier de promotion immobilière. Son matriçage en pierre sèche lui confère un aspect très naturel qui permet de l’intégrer parfaitement dans un quartier résidentiel », explique Clément Bois, directeur développement produits chez NGE Fondations. Un chantier d’envergure et
une belle carte de visite pour ce procédé novateur et esthétique.
NGE Fondations va également procéder aux travaux de fondations à base de pieux et en contrebas à un soutènement en rideau de pieux tirantés. « Il y aura une paroi de pieux définitifs avec des
pieux de 10 à 13 m de longueur, 460 à 620 mm de diamètre. Nous mettrons également en place des butons d’angle et des tirants provisoires, puis le plancher viendra butonner l’ensemble en phase définitive. »

 

LA MISE EN PLACE DU MUR DE SOUTÈNEMENT


Le talus de 28 m de dénivelé est étagé en 3 niveaux. Sur la partie supérieure, 2 rangées de paroi AD/OC ont pris place. Et la même chose est réalisée au pied du talus. Pour la partie supérieure, les
parois ont été posées en déblai, du haut vers le bas. « Une fois la déconstruction du bâtiment effectuée et le terrain défriché, nous pouvons intervenir. » Un premier terrassement est réalisé. Une fois la première passe effectuée, les clous sont mis en place et le ciment injecté pour les sceller. « Sur ce chantier, cette opération n’a pas été trop complexe, car nous sommes sur un terrain sablonneux. »
Ensuite les écailles d’AD/OC sont mises en place. Elles peuvent être installées sur des clous qui reprennent 20 t. Elles sont installées à l’aide d’une pelle, puis fixées grâce à une tête d’ancrage. « On
positionne des étais sous la première rangée pour maintenir l’ensemble en place. Les clous doivent alors être implantés en relatif par rapport à la rangée supérieure à l’aide d’une équerre en planche. Ensuite, on installe la rangée inférieure en travaillant en touche de piano. Ces écailles reposent alors sur des cales en bois qui permettent un parfait réglage », décrit Clément Bois.
Un vide de 10 à 20 cm, selon les projets, est laissé entre le talus et l’élément béton lors de la pose en déblai. Celui-ci est comblé une fois les écailles en place avec un matériau drainant concassé
généralement en 4/6 : de la gravette cimentée. « Le complexe drainant est mis en oeuvre à travers les barbacanes. Il assure la continuité entre le terrain naturel et les écailles préfabriquées et le drainage sur l’intégralité de la surface, évitant ainsi tout risque de mise en pression hydrostatique. Enfin, grâce à sa porosité, elle est non gélive. Elle assure ainsi le rôle de contre-parement qui isole l’ouvrage du sol naturel et le préserve de toute dégradation que pourrait causer la formation de gel l’hiver », explique le spécialiste.
Une fois ces éléments drainants en place, il faut alors resserrer les écrous d’ancrage pour garantir le bon confinement du talus et éviter les mouvements du parement. « La mise en place de cette solution est très rapide. Il faut compter environ trois écailles par heure avec une équipe de 4 personnes rodées à l’opération, soit environ 72 m2 par jour. C’est plus rapide qu’un ferraillage habituel », poursuit Clément Bois. Les écailles sont reliées entre elles grâce à un système de connexion à l’aide de carrés métalliques boulonnés à chaque coin. Cela permet notamment de gommer les sur-contraintes locales que pourraient entraîner des tassements différentiels.
De plus, ils joueront un rôle de barbacanes. Mais ils pourront être remplis de gravette de façon à homogénéiser l’ensemble visuellement. Enfin, un autre atout est qu’en cas de défaillance d’un ancrage suite à un problème d’injection ou d’aléa géotechnique, l’effort engendré par la poussée des terres sera supporté par les 6 écailles adjacentes. Une fois les deux rangées du haut de talus mises en place, l’équipe procède à la mise en oeuvre des deux rangées inférieures, mais en remblais cette fois.
Elle commence donc par poser la rangée du bas avant de mettre en place la supérieure.
À la fin, une bordure en béton viendra souligner l’ouvrage. Et des capots seront mis en place sur les têtes de clou pour finaliser le rendu esthétique.

 

LES AVANTAGES DE CETTE PAROI

 

NGE Fondation a mis au point cette paroi en béton préfabriqué pour trouver une alternative au béton projeté. « Lorsque l’on doit conforter un talus, plusieurs solutions sont possibles. Vous pouvez mettre en place un mur de poids ou un mur en L, mais ces solutions ont une emprise au sol importante et cela ne convient pas à ce type de projet résidentiel où chaque mètre carré compte pour la construction. Aussi, il faut mettre en oeuvre une paroi clouée. Cela permet, avec une paroi de 20 à 30 cm, de réaliser un mur de soutènement adéquat. La technique alors la plus fréquente est le béton projeté. Toutefois, il présente plusieurs inconvénients en termes d’écologie, d’une part, d’économie, d’esthétique et de mise en oeuvre, d’autre part », explique Clément Bois. En effet, lors de la projection d’une paroi clouée en béton, il est nécessaire de réaliser un double cycle de ferraillage et de béton
projeté, ce qui pénalise les rendements. Par ailleurs, les pertes de matériau sont importantes. « Elles peuvent aller de 20 à 100 %, selon les configurations de mise en oeuvre », affirme le spécialiste.
Sans compter le temps qu’il faudra pour ramasser ces résidus avant leur prise. De plus, la mise en oeuvre du béton projeté est soumise aux conditions météorologiques.
Il ne peut être appliqué dans toutes les conditions climatiques. « Et s’il s’agit d’un chantier en bord de route, il sera nécessaire de la fermer à la circulation pour éviter les risques dus aux émissions de poussière. Les écailles de paroi préfabriquées se posent avec peu de moyens techniques et humains », ajoute-t-il.
Aussi, la paroi AD/OC vient répondre à ces problématiques, notamment en performance au niveau du bilan CO2. « Bien entendu, cette paroi est conforme à la norme NF P 94-270 et conserve l’esprit
des recommandations Clouterre. Elle offre par ailleurs un drainage arrière plus performant et de meilleurs délais de pose, tant en déblai qu’en remblai, sans pour autant altérer la qualité de l’ouvrage. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a été retenue pour des chantiers d’urgence comme ceux, actuels,
de la vallée de la Roya après la tempête Alex de fin 2020. Enfin, d’un point de vue esthétique, grâce à sa régularité et ses options de matriçage, elle s’intègre dans son environnement. C’est ce qui a
séduit ici le maître d’ouvrage », conclut Clément Bois.


Maylis Roizard


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