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Interviews

EMMANUELLE LOINTIER NOUVELLE PRÉSIDENTE DE L'AITF - <p>Emmanuelle Lointier,<br />la nouvelle présidente de l’AITF.</p>
22/06/2019

EMMANUELLE LOINTIER NOUVELLE PRÉSIDENTE DE L'AITF


Le bureau national de l’AITF.

La géotechnique n’est pas un domaine inconnu pour la
nouvelle présidente de l’AITF, l’un des parrains du Salon Solscope. Élue en décembre 2018, en fonction depuis le 1er janvier 2019, Emmanuelle Lointier souhaite peser sur la réforme territoriale, renforcer les liens de proximité avec ses adhérents et diffuser les expertises techniques.

Solscope Mag : L’AITF est l’un des parrains du Salon Solscope.
Pouvez-vous nous présenter votre association ?
Emmanuelle Lointier : L’AITF, l’Association des ingénieurs territoriaux de France, date de 1937. C’est la plus ancienne et la plus importante association en nombre d’adhérents dans la fonction publique. Le point commun entre tous nos adhérents est d’être aux côtés des élus territoriaux pour sécuriser et mettre en oeuvre les projets. Le profil des 5 000 adhérents est très varié : un DGS* de Région y côtoie l’unique fonctionnaire d’une petite mairie, le directeur d’un parc naturel régional, un responsable d’un service intercommunal des eaux, celle ou celui qui travaille au sein d’une collectivité de 100 ou 1 000 fonctionnaires… Notre association permet aux adhérents de sortir de l’isolement, de confronter les pratiques et de réfléchir ensemble aux évolutions techniques ou managériales. Nous évoquons aussi nos statuts et carrières. Notre atout est de représenter, grâce à notre organisation en 14 régions et 20 groupes thématiques, à la fois toutes les régions de France, toutes les tailles de collectivités, toutes les thématiques techniques et tous les niveaux de responsabilités de fonctionnaires territoriaux.
Solscope Mag : Quel est votre parcours professionnel ?
Emmanuelle Lointier : J’ai commencé à travailler dans la fonction publique territoriale en 1982, en tant que technicienne. Après avoir passé le concours interne d’ingénieure en 1985, ma première affectation m’a conduite à traiter des sujets qui sont – je l’indique pour le clin d’oeil à vos lecteurs – aussi ceux de Solscope Mag ! En effet, je travaillais sur les espaces publics à Issy-les-Moulineaux, une zone géographique exposée au risque cavités. J’ai à l’esprit tous les travaux de consolidation de la colline d’Issy-les-Moulineaux sur la période des années 1985-1990. Nous avons largement sollicité l’ingénierie géotechnique et les sociétés de travaux pour réaliser des injections de coulis dans le sol. Je me souviens en particulier d’un effondrement qui s’était produit sur la voirie principale qu’il avait fallu traiter, ou encore de la construction du quartier des Épinettes.
Par la suite, le reste de ma carrière s’est essentiellement déroulé dans le domaine des espaces publics, des voiries et ouvrages d’art. J’ai rejoint le conseil départemental de la Côte-d’Or en 1996, où j’ai occupé différents postes sur mon coeur de métier opérationnel de routes et d’ouvrages d’art, en incluant d’autres domaines, tels que les transports. Depuis un an, je suis directrice de la mission
d’assistance au pilotage stratégique, en exercice dans la catégorie des cadres A + de la fonction publique territoriale. C’est une mission transversale au sein du pôle aménagement auprès du DGA**.
Solscope Mag : Quel a été votre parcours au sein de l’AITF ?
Emmanuelle Lointier : C’est en région parisienne que j’ai rencontré pour la première fois l’AITF, à laquelle j’ai adhéré en 1993. J’y ai pris différentes responsabilités. D’abord au sein du comité régional, puis je suis entrée au bureau national en 2000. Hormis une interruption de 2 ans, j’y ai occupé divers postes. Ma première mission a été de valoriser l’ingénierie territoriale auprès des grandes écoles pour attirer les jeunes dans nos collectivités. Et ma dernière mission, avant d’en prendre la présidence, concernait l’animation de l’ensemble des 14 sections régionales.
Solscope Mag : Quelles sont vos ambitions pour l’AITF ?
Emmanuelle Lointier : Les groupes de travail thématiques et les régions sont les deux piliers de nos actions. Nous avons structuré notre plan d’action autour de 4 axes. Notre premier enjeu est de maintenir le niveau de connaissance et de notoriété de l’association, dans la droite ligne de l’héritage de mes prédécesseurs. Sur cette base, nous faisons des propositions en matière de statut, d’évolution de carrière, en lien avec l’évolution des gouvernances, en cherchant à peser sur la réforme territoriale.
Notre deuxième enjeu est porté à travers les groupes de travail thématiques pour valoriser, conforter, partager notre expertise que nous avons également besoin de confronter à l’expertise privée, pour nous enrichir mutuellement. Notre revue, l’Ingénierie territoriale, et notre newsletter nous permettent de diffuser cette expertise auprès de nos adhérents. Nous sommes également présents sur les réseaux sociaux, et nous disposons d’une plateforme collaborative pour nos groupes de travail.
Autre axe majeur : la proximité avec nos adhérents. Nous agissons en lien avec les présidents des 14 Régions pour être au plus près, mais aussi pour être en lien avec ceux qui ne sont pas encore nos adhérents. Si nous comptons 5 000 adhérents, 25 000 ingénieurs territoriaux pourraient encore potentiellement nous rejoindre. Nous avons le souci de ne jamais laisser penser qu’un adhérent est isolé. C’est pourquoi nous privilégions dans nos rencontres la convivialité, tout ce qui facilite la création de lien, le partage de problématiques, les prises de contact pour échanger en cas de besoin sur un sujet technique ou de carrière.
Outre notre investissement sur nos conditions d’emploi, nous organisons des journées techniques, à l’échelle nationale ou régionale, et nous en travaillons les contenus avec nos partenaires. Le rendez-vous annuel majeur est porté par nos Rencontres annuelles nationales de l’ingénierie territoriale, les RNIT, organisées en partenariat avec le CNFPT***. Quelle que soit leur échelle, ces journées techniques sont de plus en plus ouvertes et attirent au-delà de nos adhérents.
Solscope Mag : Avec quels groupes de travail des ponts sont-ils possibles sur les thématiques de la
géotechnique, des sols, des fondations, des forages ?
Emmanuelle Lointier : Nous n’avons pas de groupe strictement dédié à ces sujets. En revanche, plusieurs sont concernés. Dans la démarche de construction, on retrouve toutes les sociétés qui travaillent sur les sols, par exemple pour les études d’impact, notamment pour étudier la qualité des sols. C’est valable pour les travaux de génie civil bien entendu, ou la gestion des risques, des glissements de terrain, de l’eau, mais aussi pour les activités d’urbanisation. Je pense au thème de nos Rencontres nationales de juin 2019 : « l’économie circulaire ». L’un des ateliers aborde le réemploi des sites, suite à la désindustrialisation qui libère de l’espace. Cela nécessite de connaître les sols. Nous avons alors besoin de la géotechnique, qu’il s’agisse d’un terrain neuf qu’il faut connaître ou d’un terrain dont on souhaite réaffecter la destination.
*DGS : Directeur général des services
**DGA : Direction générale de l’armement
***CNFPT : Centre national de la fonction publique territoriale
Propos reccueillis par
Frédérique Lebon


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M² EXPOSITION INTÉRIEURE

6000

 

 

EXPOSANTS

190

 

 

M² EXPOSITION EXTÉRIEURE

1 500

 

 

PARTICIPANTS

3000

 

 

 

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