En mars 2017, Michèle Rousseau avait été nommée à la tête du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), en remplacement de Vincent Laflèche. Trois ans après, elle vient d’être reconduite à la présidence du BRGM pour un second mandat de 5 ans.
En pleine crise sanitaire, vous venez d’être reconduite à la présidence du BRGM, quelle est votre priorité ?
Je suis très heureuse, en effet, d’être reconduite à la tête de ce bel établissement qu’est le BRGM. Et en cette période de crise sanitaire, ma priorité́ sera bien sûr de préserver la santé des salariés tout en veillant à̀ ce que l’établissement puisse poursuivre ses activités au mieux grâce à un très large recours au télétravail. Dans les années à venir, les géosciences sauront montrer leur utilité́ et leur importance pour améliorer la connaissance géologique, prévenir les risques du sous-sol et protéger les populations, trouver de nouvelles ressources en eau souterraine, en chaleur renouvelable et en minéraux stratégiques ou encore pour stocker de l’énergie ou du CO2. Les défis ne manquent pas et nous répondrons présent.
Pouvez-vous dresser un bilan de votre premier mandat de 3 ans ?
Ce premier mandat a permis de reconstruire la direction des ressources humaines et de simplifier la gouvernance scientifique de l’établissement. Cette dernière est maintenant organisée autour de huit programmes ce qui est beaucoup plus lisible que les 42 programmes préexistants. Ces huit programmes ont pour objectif de renforcer notre socle combinant géologie et numérisation pour le mettre au service d’enjeux sociétaux importants : la protection contre les risques, la gestion de la ressource en eau, les énergies renouvelables, les ressources minérales et l’économie circulaire. Par ailleurs, la rénovation de nos installations scientifiques a été lancée et un processus de soutien de l’innovation a été construit.
Quels sont vos objectifs et que comptez-vous mettre en place pour ces 5 prochaines années ?
Avec comme préoccupation permanente de protéger les salariés du coronavirus, je m’attacherai à préserver la santé financière de l’établissement ce qui nécessitera d’optimiser notre production sur projets, de refonder notre stratégie de développement et de savoir capitaliser au bénéfice de l’établissement les retombées de tous nos projets de recherche. Notre métier est, en lien avec nos partenaires, de développer la connaissance puis de mettre le meilleur de cette connaissance au service de l’expertise et des politiques gouvernementales. Il nous faudra aussi trouver les moyens d’achever la rénovation de nos laboratoires et de dynamiser l’innovation.
Michèle Rousseau en dates :
Née en septembre 1957, Michèle Rousseau a été́ entre 1983 et 1987 responsable de la Division environnement à la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE) du Nord- Pas-de-Calais. Elle intègre ensuite en 1987 la Direction de l’eau et de la prévention des pollutions et des risques au ministère de l’Environnement, en tant que chef de la Division fibres et déchets. De 1990 à 1995, elle est au ministère de l’Industrie au poste de sous-directrice de l’électronique professionnelle et de l’informatique industrielle. De 1995 à 1998, elle est directrice adjointe à la Direction de la sûreté́ des installations nucléaires pour les ministères chargés de l’Environnement et de l’Industrie, avant de rejoindre l’Agence nationale pour la valorisation de la recherche (ANVAR) en tant que directrice générale adjointe. Entre 2001 et 2005, elle est directrice du gaz, de l’électricité́ et du charbon, puis directrice de la demande et des marchés énergétiques au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Elle retrouve ensuite le ministère de l’Écologie et du Développement durable en tant que secrétaire générale entre 2005 et 2007, puis en tant que directrice, commissaire générale adjointe au développement
durable entre 2008 et 2011. Après cette expérience, elle occupe le poste de directrice générale de l’Agence de l’eau Seine-Normandie entre 2011 et 2015. En 2016, Michèle Rousseau intègre le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), où elle assure notamment la présidence de la Mission régionale d’autorité́ gouvernementale Hauts-de-France. Elle est également administratrice d’EDF.
GÉOTECHNIQUE FORAGE FONDATIONS FORAGE D'EAU ESSAIS
M² EXPOSITION INTÉRIEURE
6000
EXPOSANTS
190
M² EXPOSITION EXTÉRIEURE
1 500
PARTICIPANTS
3000