«L’USG veille à la bonne application de la norme NF-P 94-500.»
Pascal Chassagne : L’USG, l’Union Syndicale Géotechnique, a été créée en 1974 par des sociétés
géotechniques privées sous l’impulsion de dirigeants comme MM. Delamotte et St Rémy
Pélissier. Actuellement elle regroupe 57 membres, qui sont tous des bureaux d’études géotechniques
(dont 2 ou 3 géophysiciens), représentant plus de 3500 salariés et collaborateurs, et pour un chiffre d’affaires cumulé de plus de 300 millions d’euros.
Par son dynamisme, l’USG est toujours restée proche des besoins des participants à l’acte de construire et poursuit son action sur plusieurs axes de réflexion importants. Elle accompagne les acteurs du bâtiment, des travaux publics, du développement durable en mettant en oeuvre son savoir-faire géotechnique au service de nouvelles techniques. Que ce soit pour optimiser les fondations des bâtiments et des grands ouvrages, ou pour promouvoir la mise en oeuvre des géostructures énergétiques, pour économiser et optimiser l’emploi des matériaux naturels ou encore développer des techniques de travaux spéciaux en sites pollués, la géotechnique joue un rôle essentiel.
Les membres de l’USG participent à de nombreuses commissions nationales établissant les textes d’aujourd’hui et de demain, accompagnant ainsi l’évolution et l’adaptation des règles de l’art.
Pascal Chassagne : Mon programme tient en 3 points. Il s’agit tout d’abord de fédérer les géotechniciens, faire en sorte que ceux qui ne sont pas encore membres
de l’USG aient envie de nous rejoindre. Actuellement, l’USG représente 57 bureaux d’études, soit environ 35 à 40% de la profession. Il y aurait donc une centaine de sociétés non membres spécialisées en études géotechniques. Leur adhésion à l’USG permettrait de faire passer des messages essentiels concernant notamment la sécurité de nos équipes sur les machines de sondages, les conditions d’application de la norme NF-P 94-500...
Le deuxième axe de mon programme est de parvenir à la reconnaissance d’un CPQ (Certificat de Qualification Professionnel) et par la suite, convaincre les écoles de former des chefs sondeurs adaptés aux besoins de la profession. Il est important que le métier de sondeur en géotechnique soit reconnu ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Il n’y a malheureusementpas d’écoles de formations, et ce
serait pourtant un vrai gage de qualité des études géotechniques. Et pour certains d’entre nous, les opérateurs en sondage peuvent représenter jusqu’à 50 ou 60% des effectifs.
Le 3e point sur lequel je souhaiterai me « pencher » c’est la promotion de la géotechnique. Ce qu’il faut comprendre c’est que la géotechnique est une Ingénierie et que trop souvent dans l’esprit de
beaucoup de maîtres d’ouvrage, ou d’autres partenaires de l’acte de construire, le géotechnicien est considéré comme un sondeur, ce qui n’est bien entendu absolument pas la réalité de notre métier.
Il faut arriver à convaincre les maîtres d’ouvrages que l’association d’un géotechnicien à l’équipe
de conception permet la réduction des aléas, la bonne réalisation des ouvrages, et par conséquent la baisse de la sinistralité.
Pascal Chassagne : En effet, la norme NF-P 94-500 sur la classification et les spécifications des missions géotechniques a été révisée le 30 novembre 2013. L’objectif de cette révision était de faciliter l’application de celle-ci et l’enchaînement des missions, réduites en nombre pour suivre les phases de
la maîtrise d’oeuvre générale (loi MOP).
Actuellement, nous avons un groupe de travail mené par Syntec ingénierie mais auquel l’USG est très associée, et qui consiste à conseiller et accompagner les géotechniciens dans la bonne application de cette norme, clarifier les interprétations diverses... En somme, nous veillons à la bonne application de la norme NF-P 94-500 en faisant passer la bonne parole.
Pascal Chassagne : Nous sommes très associés au marché du BTP malheureusement assez morose
depuis quelques mois, et par conséquent le marché de la géotechnique est variable selon les régions.
Malgré cela il ne se porte pas trop mal grâce aux maîtres d’ouvrage et autres concepteurs qui font appliquer de plus en plus l’enchaînement des missions géotechniques permettant à l’Ingénierie géotechnique de se développer. En revanche, nous sommes assez inquiets de la baisse du nombre de
permis de construire et de la baisse des dotations publiques aux collectivités locales. L’année 2015 risque d’être une année très difficile.
Pascal Chassagne : Pour les membres de l’USG, cette norme ne change pas grand-chose étant donné qu’il nous est opposé un avis publié au Journal Officiel depuis mai 2013, obligeant les machines de type géotechnique d’être commercialisé en France avec des dispositifs de protection
des parties mobiles.
Ce qui est contraignant pour nous c’est la mise à niveau du parc existant de machines et nous avons
jusqu’en décembre 2015 pour y parvenir (cf. avis paru au JO du 23/05/2013), mais nous sommes en
bonne voie puisqu’aujourd’hui la moitié de celui-ci a déjà été équipé de cages et/ou de systèmes de
protection.
A partir du 1er décembre 2014 les machines vendues seront ainsi obligatoirement équipées de protections. On ne pourra plus acheter en Europe de foreuses non équipées de dispositifs de protection et ce quel que soit leur type : géotechnique ou non.
Pascal Chassagne : Nous répondrons présents comme lors de chaque édition de SOLSCOPE, en
nous associant au contenu de la thématique proposée en séance, au choix des intervenants, et bien entendu en fournissant une part importante en nombre de congressistes. Le choix du ou des thèmes est en cours de réflexion et il sera arrêté dans les jours à venir, mais une des commissions USG
a d’ores et déjà proposé un sujet sur la sécurité, vraisemblablement présenté par Jean-Baptiste Gress
et François Mayeux.
GÉOTECHNIQUE FORAGE FONDATIONS FORAGE D'EAU ESSAIS
M² EXPOSITION INTÉRIEURE
6000
EXPOSANTS
190
M² EXPOSITION EXTÉRIEURE
1 500
PARTICIPANTS
3000