La présence d’amiante environnemental dans certains sols ou certaines roches entraîne un risque pour la santé des
personnels de chantier liés aux activités de terrassements et de forage. Le repérage avant travaux (RAT) de l’amiante
naturel représente un enjeu de santé publique et de santé au travail, ainsi qu’un enjeu économique et un défi
technologique. La méthodologie de repérage, détaillée dans la norme NF P 94-001 de novembre 2021, vise à informer le
donneur d’ordre en charge de l’analyse de l’impact de la présence d’amiante sur la gestion de travaux futurs et à adopter les mesures de protection des travailleurs. Un arrêté d’application de la norme doit voir le jour courant 2024.
Contexte général du chantier : site confidentiel, ancienne usine de matériel électrique employant des circuits imprimés, en
zone très urbanisée.
Un sol pollué est un sol qui contient des substances ou des produits chimiques nocifs pour l'environnement et la santé
humaine. Ces substances peuvent être d'origine naturelle ou artificielle et peuvent provenir d'activités industrielles,
agricoles, minières, de la gestion des déchets ou de toute autre activité humaine qui utilise des produits chimiques.
Comme la géotechnique, le domaine des sites et sols pollués (SSP) étaye ses études en s’appuyant sur des
reconnaissances amont du site à investiguer. Il peut, en l’occurrence, s’agir de friches urbaines, d’anciens sites
industriels, etc. Les techniques mises en oeuvre pour caractériser la pollution des sols, des eaux et des gaz du sol
évoluent en continu pour aller vers toujours plus d’efficacité, de rapidité et de gain de temps dans l’exécution des
travaux.
Le Cerema, labellisé Institut Carnot Clim'adapt, expérimente en partenariat avec le Département du Loiret une solution de
remédiation innovante basée sur l'injection du RemediaClay pour stabiliser les sols argileux vis-à-vis du RGA et limiter
les vulnérabilités des routes exposées aux sécheresses. Cette nouvelle expérimentation, inédite en France et en Europe, s’inscrit dans le cadre du projet de l’Observatoire des routes sinistrées par la sécheresse (ORSS) du Cerema et enrichit davantage le panel des solutions expérimentées pour des routes durables face au changement climatique.
La digue des communes d’Yves et de Châtelaillon-Plage en Charente-Maritime est un chantier exemplaire de protection
du littoral dans une zone écologique riche et protégée, où les techniques les moins impactantes pour le milieu ont été
privilégiées. Plusieurs techniques de protection anti-érosion ont été mises en place, pour protéger d’un évènement de
période de retour équivalente à celle de la tempête Xynthia.
Intervenant en amont des projets, l’ingénierie géotechnique a la capacité d’orienter les projets et d’agir de manière éco-responsable en proposant des pratiques géotechniques respectueuses de l’environnement et du climat, afin de répondre à la stratégie nationale bas carbone (SNBC).
Dans le cadre du plan de relance de la France, le gouvernement déploie en 2021 un fonds de 300 millions d’euros pour financer des opérations de recyclage des friches et la transformation de foncier déjà artificialisé. La réhabilitation des friches constitue un enjeu majeur d’aménagement durable des territoires afin de maîtriser l’étalement urbain, de limiter la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers et de protéger les sols contre leur artificialisation. Le fonds finance des projets de dépollution de sites pollués et des opérations de requalification urbaine, à condition qu’ils engagent
des dépenses dès 2021-2022.
Réaliser conjointement les missions géotechniques et environnementales permet d’apporter des réponses communes et pertinentes au maître d’ouvrage quant aux contraintes techniques de son projet. Dans les situations où le site ne présenterait en apparence aucun caractère de pollution, les missions environnementales pourraient être activées en fonction des investigations géotechniques. Dans certaines situations où un département géotechnique est interrogé, il peut immédiatement valider auprès de son client que les études environnementales ont bien été prises en compte.
Entre Courbevoie et Paris-Hausmann - Saint Lazare, le tunnelier Virginie doit creuser plus de six kilomètres de
galerie monotube en limitant les nuisances en surface. Adepte de la technique dite à « pression de boue », il bannit
le camion de la chaîne d’évacuation des déblais au profit d’une conduite de marinage et d’une usine de traitement,
dont les résidus solides sont évacués par péniches. Sans aucun emprunt ni rejet en Seine.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte impose dès cette année la valorisation de 70 % des déchets de chantiers. Stéphane Ciesielski, référent technique en Occitanie et en Afrique pour Fondasol, livre son point de vue sur le réemploi de ces 200 à 250 millions de tonnes de déchets produites annuellement en France.
Le changement climatique, objet de toutes les attentions, se devait d’avoir des gardiens, des veilleurs pour alerter, informer, orienter les décideurs, et sensibiliser la population
sur les mesures radicales à prendre en urgence. Quoi de mieux qu’une rivière tumultueuse en hiver qui se transforme en désert de cailloux l’été venu pour réfléchir tout en se posant les bonnes questions. Ces réflexions ont fait naître une belle relation entre l’entreprise Hydrogéotechnique et deux kayakistes. Explications.
Dans une cuillère de sol, il y a plus d’êtres vivants que d’humains sur la terre. À quoi sert le sol ? L’ingénieur en environnement, le terrassier, l’archéologue, le géologue, le géotechnicien ne l’approchent ni avec le même regard ni avec les mêmes techniques. Avec quelles incidences ? Entretien avec Pierre Audiffren, écologue géographe, Chic-Planète Consultants.
Au cours du XXe siècle, le développement de l’activité humaine, notamment industrielle, a pour effet négatif une dégradation des milieux. La réglementation française s’est adaptée afin d’encadrer les impacts sanitaires et environnementaux, d’abord dans le domaine industriel qui notamment oblige les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) à une surveillance préventive des émissions et des effets de l’activité. Dans la continuité, la méthodologie nationale de gestion des sites pollués, actualisée en avril 2017, précise, quant à elle, les éléments à considérer pour évaluer l’impact d’une pollution et le risque sanitaire associé, ainsi que les mesures à prendre pour rétablir la situation.
Défi financier, défi technique, le plus grand chantier européen d’infrastructures du moment présente, aussi, un véritable défi environnemental avec un enjeu majeur qui réside dans
l’optimisation de la gestion des déblais. Explications.
Fort de ses 200 kilomètres de réseau, essentiellement réalisé
sous terre, le projet du Grand Paris Express intercepte
l’ensemble des grands aquifères du Bassin parisien. La
maîtrise de l’eau souterraine est donc essentielle, tant dans le choix des techniques de construction que du point de vue environnemental, pour préserver des ressources dont
certaines sont stratégiques pour la région.
Projet hors-norme, la construction du Grand Paris Express va générer plus de 40 millions de tonnes de déblais. Ce volume représente une augmentation annuelle de 10 à 20 % de la
production totale de déchets issus des chantiers franciliens. Mais comment répondre à ce défi environnemental ? Éléments de réponse avec la société MS qui contribue à ce chantier hors-norme avec la fourniture d’une usine de traitement des boues de forage ainsi que deux stations de traitement des eaux de chantiers.
Acteur reconnu sur le marché du forage, Technidrill est précurseur en termes de développement de produits biodégradables. Cela répond à la préoccupation grandissante du respect de l’environnement, tant chez les fabricants que chez les utilisateurs, sur un plan législatif comme moral. Pour jouer un plein rôle dans cette transition écologique, l’industriel a innové et propose une nouvelle graisse de forage : la Techni Bio Grease.
Tout le monde s’accorde à dire que les structures alvéolaires en nid d’abeilles sont la forme optimisée pour le confinement de matériau. Mais après deux décennies aux résultats disparates, un nouveau concept plus robuste revient en force sur de nombreux chantiers. Détail de ce concept respectueux de l’environnement que lance AquaTerra Solutions, spécialiste des techniques de contrôle de l’érosion.
Mieux connaître la qualité chimique des sols urbains est indispensable pour aménager les villes selon les principes de l’économie circulaire et dans le respect des enjeux sanitaires. Explications avec Jean-François Brunet du BRGM.
Créé par l’État, avec la Caisse centrale de réassurance (CCR)
et la Mission des sociétés d’assurances pour la connaissance
et la prévention des risques naturels, l’Observatoire national
des risques naturels (ONRN) marque une première étape
dans la construction d’un outil de partage et de diffusion des
données et indicateurs sur les risques naturels. Explications.
En 1972, après 50 ans de bons et loyaux services, la Sute, usine de stockage et de production de peinture, fermait ses portes. Ce site, initialement situé en périphérie de Pont-à-Mousson, se retrouva, du fait de l’urbanisation croissante, au coeur même de la ville.